Le mouvement des agriculteurs français du début 2024 a consisté en une série de manifestations et de blocages routiers organisés par des agriculteurs non-syndiqués et par les syndicats agricoles.
Les agriculteurs exprimaient leur colère et leurs revendications face à la baisse de leurs revenus, à la hausse des charges, à la concurrence déloyale permise par les accords de libre-échange, à l'empilement des normes lié à une réglementation jugée trop complexe, à la fiscalité, à certains aspects de la réglementation européenne en matière d'agriculture et à leur surtransposition ainsi qu’aux contrôles administratifs. Ils demandaient au gouvernement des mesures concrètes et rapides. Le CESER Auvergne-Rhône-Alpes, émanation de la société civile organisée régionale, a décidé de s’emparer de cette question des crises agricoles. Il effectue dans cette contribution un recensement fouillé des différentes raisons, structurelles et/ou conjoncturelles de ces crises, telles que celles-ci lui ont été présentées par un ensemble d’acteurs professionnels et institutionnels. A la suite du constat, il entend également proposer à l’attention des pouvoirs publics un certain nombre de préconisations qui lui semblent les plus à même de fournir des éléments de résolution à cette crise.
Economie et biodiversité : un avenir commun indissociable
Dans cette contribution, le CESER Auvergne-Rhône-Alpes pointe la faible prégnance de la question de la biodiversité au regard de celle du dérèglement climatique qui est aujourd'hui connue, y compris par le grand public alors que celle de l’extinction de la biodiversité l’est beaucoup moins, pour ne pas dire pas du tout.